Si elle a déjà fait ses preuves depuis de nombreuses années dans le traitement de diverses dermatoses, nombreux sont ceux qui se demandent en quoi consiste la PUVA-thérapie. La PUVA-thérapie est une approche de la photothérapie qui repose sur l'exposition du corps des patients à des rayons ultraviolets afin d'irradier la peau. Les maladies de la peau profitant des effets des rayons UV étant relativement nombreuses, il est possible, sans être exhaustif, de citer :
- le psoriasis;
- l'eczéma;
- les lymphomes, de phénotype T cutané notamment.
Outre ces éléments, la PUVA-thérapie peut également être mise à profit dans le traitement d'autres maladies. Certains patients ayant une pathologie différente des trois citées précédemment peuvent en bénéficier. C'est le cas des individus présentant les symptômes du vitiligo, une maladie de la peau relativement méconnue du grand public.
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Tout savoir sur le vitiligo, une maladie décolorant la peau
Parmi les maladies de la peau, le vitiligo est sans doute l'une des moins connues pour les non initiés. Ces dernières années, le vitiligo a pourtant accédé à une notoriété relativement importante. Paradoxalement, ce n'est pas le monde de la science ni une découverte médicale majeure qui a permis de mettre en lumière cette maladie. Le vitiligo s'est en effet dévoilé au grand public grâce au secteur de la mode et plus précisément par le biais d'une mannequin, Winnie Harlow, touchée par la maladie et qui a incarné le visage de Desigual en devenant l'égérie de la marque en 2015.
Les origines de la leucodermie, une pathologie principalement génétique
Au sujet du vitiligo, il faut savoir que les causes de cette maladie ne sont pour l'heure toujours pas connues avec exactitude. Ce manque d'informations sur cette dermatose se caractérisant par des taches sur la peau est principalement lié au fait que le vitiligo s'avère relativement rare. On estime en effet que seulement 0,5 % de la population mondiale est touchée. Par ailleurs, aucune prédisposition n'est identifiée. Aucun indicateur avant-coureur ne permet donc de dire qu'un individu est plus susceptible qu'un autre d'être touché par la maladie.
Alors qu'habituellement certaines pathologies peuvent être davantage associées à une typologie de sujets, le vitiligo n'est pas plus à même de se développer chez une catégorie de personnes spécifique, et ce, que ce soit en se basant sur l'ethnie, l'âge ou le sexe des individus. Si les premiers symptômes ont tendance à apparaître le plus souvent à l'approche de la vingtaine, les premiers signes de dépigmentation peuvent se manifester de manière relativement aléatoire d'un patient à l'autre.
A noter que, s'il ne s'agit pas d'une maladie contagieuse et que cette dernière ne découle pas d'une infection, on distingue bien deux formes de vitiligo :
- la manifestation la plus commune, caractérisée par des tâches sur l'ensemble du corps, répondant à une certaine symétrie et évoluant avec le temps;
- une version plus rare, qui touche le corps à un endroit isolé, sans grande évolution au fil du temps.
Les différents traitements pour les patients concernés par le vitiligo
Si le vitiligo est susceptible de se déclencher à tout moment, il est un réflexe à adopter lorsque la maladie se dévoile. Dès l'apparition des premiers signes de dépigmentation, il est ainsi impératif de se rendre auprès d'un dermatologue. Concrètement, le vitiligo, aussi appelé leucodermie, se manifeste par des taches blanches sur le corps. Ces dernières sont consécutives à un phénomène de disparition des mélanocytes, à savoir les cellules en charge de la coloration de la peau. Les mélanocytes sont notamment déterminants dans la protection du corps par rapport aux rayons ultraviolets émis par le soleil. En leur absence, le soleil peut alors s'avérer dangereux pour la santé. En conséquence, il est alors indiqué de limiter son exposition à la lumière naturelle ainsi que de suivre un traitement adapté.
En règle générale, certaines zones du corps sont plus touchées que d'autres. La dépigmentation se constate ainsi principalement au niveau :
- du visage;
- des mains;
- des pieds.
Si ces zones sont le plus souvent concernées par la disparition des mélanocytes, l'ensemble du corps peut voir apparaître ce type de taches blanches.
Concernant le traitement, il est d'une durée relativement variable. Cette variabilité s'explique notamment par le fait que la recommandation du spécialiste en dermatologie prend en compte divers paramètres. Parmi ces derniers figurent logiquement l'état d'avancée de la maladie au moment du diagnostic mais aussi la réponse aux soins prodigués. Principalement, il est possible de se contenter de séances de photothérapie par UVB et de l'application d'une crème. Toutefois, des alternatives existent et peuvent s'avérer particulièrement pertinentes. C'est le cas de la PUVA-thérapie.
La PUVA-thérapie pour soigner le vitiligo
Si cette approche a fait ses preuves contre diverses maladies touchant la peau de patients, le traitement du vitiligo par PUVA-thérapie peut également être indiqué. Concrètement, il est le plus souvent conseillé de se tourner vers la PUVA-thérapie en cas de vitiligo persistant après des essais infructueux avec les autres traitements. Cette approche est en effet plus agressive et permet parfois d'obtenir des résultats là où les autres traitements s'avèrent inefficaces.
Le rôle des rayons ultraviolets de catégorie A
L'objectif d'une séance de PUVA-thérapie est d'agir sur les mélanocytes en les stimulant. Cette approche n'est donc pertinente que dans le cas de figure où le patient dispose d'une assez importante quantité de ces cellules. Concrètement, l'exposition aux ultraviolets de catégorie A, à savoir ceux disposant d'une longueur d'onde de 315 à 400 nanomètres, est couplée à un traitement médicamenteux. Ce dernier consiste à donner au patient un élément photosensibilisant, à savoir le psoralène.
La PUVA-thérapie doit d'ailleurs son nom à la simple association de l'ensemble des éléments cités, à savoir les psoralènes et UV de catégorie A. Pour ce qui est du déroulement d'une cure de PUVA-thérapie, il faut savoir qu'elle s'étale le plus souvent sur une période de 7 à 10 semaines, à raison d'une séance tous les deux jours. Il est en effet impératif de laisser un intervalle de 48 heures entre chaque séance. Par ailleurs, cette approche de la photothérapie repose sur une augmentation croissante des quantités d'UVA au fil de l'avancée du traitement.
Le traitement de l'achromie par UVA, inadapté dans certains cas
Si la PUVA-thérapie peut avoir des effets bénéfiques pour les patients, cette approche a aussi des limites. Il n'est ainsi pas possible de mettre en place des séances d'exposition aux UVA pour les patients les plus jeunes. De la même manière, seuls les adultes pour lesquels le vitiligo résiste aux autres alternatives mises en place peuvent se voir prescrire une cure de PUVA-thérapie.
Il faut en effet préciser que l'irradiation par UVA peut avoir des conséquences sérieuses sur la santé, notamment, le possible développement de cancers de la peau. C'est donc avec la plus grande précaution que ces traitements sont prescrits.
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