Si la luminothérapie fait ses preuves et séduit de plus en plus de monde, c'est parce qu'elle propose une alternative naturelle aux traitements médicamenteux classiques. Cependant, il faut prendre certaines précautions pour obtenir une réelle efficacité quand on utilise ce type d'appareil. En effet, chaque profil étant différent et plus ou moins sensible à certains facteurs, la luminothérapie doit être réalisée en toute connaissance de cause pour ne pas produire d'effets non désirés. Comment se déroule une séance de luminothérapie ? Comment adapter cette pratique aux besoins de chacun ? Découvrez dans quelle situation l'utilisation de la thérapie par la lumière peut être recommandée ou non.
Sommaire
Thérapie par la lumière : naturelle, mais pas anodine
Très utilisée pour soigner la dépression saisonnière, la luminothérapie fait partie des pratiques répandues pour rééquilibrer les troubles du sommeil et les épisodes de stress. De plus en plus de personnes sont désormais unanimes quant à l'efficacité de la thérapie par la lumière, qui reproduit parfaitement les rayons du soleil grâce à une lampe à spectre large. La lampe de luminothérapie possède une puissance élevée (en lux) et permet d'apporter un maximum d'énergie en un minimum de temps d'exposition. Une seule séance de quelques minutes devant votre appareil peut déjà suffire à vous faire ressentir les premiers effets : regain d'énergie, rééquilibrage du cycle du sommeil, diminution du stress ou de la dépression chez certains sujets. Le traitement par la lumière fait de plus en plus d'adeptes en France de par son aspect naturel et, à priori, sans aucun effet secondaire. Les effets néfastes de la luminothérapie sont très rares, car les lampes sont dépourvues de rayons ultra-violets et infra rouges.
Il est cependant nécessaire de rester attentif à ce que l'on ressent suite à une séance d'exposition, car si les lampes de luminothérapie soignent si bien, c'est que leurs effets sont loin d'être minimes. Bien au contraire, le traitement par la lumière agit directement sur nos cellules et la sécrétion de nos hormones. Elle intervient directement sur notre sommeil, notre horloge interne et notre état de santé. Chez certaines personnes, elle peut provoquer de légers maux de tête, et de manière plus rare, un peu d'insomnie. Ces effets surviennent surtout en début de traitement, lorsque la personne n'a pas encore pris l'habitude de percevoir une grande quantité de lumière et de façon si rapide. Ainsi, il faut toujours un temps d'adaptation dans l'utilisation de lampes de luminothérapie avant de ressentir son efficacité. Vous devez laisser à vos yeux et à votre corps tout entier le temps de s'acclimater à cette nouvelle manière de fonctionner. Si vous rencontrez ce genre d'effets en utilisant votre appareil, l'espacement de vos séances suffira largement à les faire disparaître. Si cela n'est pas assez, vous pouvez également réduire de quelques minutes votre temps d'exposition devant votre lampe.
La luminothérapie est-elle adaptée pour les personnes sensibles à la lumière ?
De façon globale, l'utilisation d'un appareil de luminothérapie s'adapte à tous les profils et à tous les âges. Il existe cependant des recommandations à suivre, surtout si vous êtes sensible à la lumière. Ainsi, les personnes particulièrement réactives aux rayons du soleil ou à la lumière du jour devront éviter les lampes de luminothérapie ou, dans un moindre cas, effectuer des séances courtes et espacées. Cela permettra d'éviter une irritation des yeux, des maux de tête non désirés ou des troubles du sommeil.
De plus, la luminothérapie n'est pas recommandée si vous suivez déjà un traitement complémentaire en vitamine D. En effet, l'apport de lumière intense provoqué par la lampe de luminothérapie provoquerait un surdosage de vitamine D qui ne serait pas idéal pour votre organisme. Cela pourrait s'avérer dangereux pour votre santé. Si vous souhaitez démarrer des séances de luminothérapie, pensez à ne pas y ajouter des compléments alimentaires vitaminés. La meilleure des solutions reste de consulter votre médecin traitant, qui pourra établir avec vous un bilan de santé avant de démarrer vos séances. Il sera également à même de vous aiguiller pour savoir à quel rythme votre séance de luminothérapie doit être réalisée.
Les traitements médicamenteux peuvent-ils altérer l'efficacité de la luminothérapie ?
De manière générale, l'utilisation d'un appareil de traitement par la lumière ne présente aucun risque pour la santé. Cependant, les personnes suivant un traitement médicamenteux de type antidépresseur peuvent devenir bien plus sensibles à la lumière que la moyenne. Dans ce genre de cas, il sera plutôt recommandé de s'adresser à votre médecin-psychiatre pour évaluer les risques et la possibilité d'éventuels effets secondaires liés à la luminothérapie. Les personnes atteintes de troubles maniaco-dépressifs doivent être particulièrement prudentes. Ces personnes-là ne pourront pas effectuer de séances de luminothérapie en dehors d'une surveillance médicale accrue.
En effet, la bipolarité rend les individus particulièrement sensibles aux états maniaques, qui pourraient être accentués par une exposition répétée à la lumière artificielle d'une lampe de luminothérapie. Ainsi, les patients qui vivent ce type de troubles pourront suivre, si leur médecin le leur recommande, des séances de 10 minutes maximum pendant les phases de dépression, et devront stopper immédiatement la séance dès l'amélioration des symptômes. De même, les sujets porteurs de maladies latentes de l'oeil devront s'adresser à un ophtalmologue avant de démarrer un traitement en luminothérapie. Leur sensibilité accrue et la prise de médicaments peuvent créer des altérations avec un apport de lumière intense et répétée. Ainsi, seul un médecin spécialiste pourra orienter la personne sur le besoin d'un traitement lumineux préventif ou curatif.
Les précautions à prendre en luminothérapie en fonction de certaines maladies
Ainsi, il est important de prendre certaines précautions si vous êtes porteurs de maladies relevant de troubles oculaires ou psychiatriques. Les personnes qui ont une cataracte, un glaucome ou une conjonctivite doivent éviter la luminothérapie et consulter leur médecin traitant avant de commencer leurs séances. La sensibilité à la lumière, l'inflammation de la membrane des paupières ou l'augmentation de la pression intraoculaire sont des symptômes qui doivent vous pousser à être vigilant. Si vous avez de l'herpès au niveau des yeux, une inflammation de l'iris ou un orgelet, vous devez également prêter une attention toute particulière à la luminothérapie et consulter un spécialiste avant de démarrer un traitement par la lumière. Si vous ressentez une sensation de sable dans les yeux, de poussière en continu ou une gêne quelconque, évitez d'effectuer un traitement par la lumière, ou stoppez vos séances si vous avez déjà commencé la luminothérapie jusqu'au rétablissement de votre bon état de santé.
Par ailleurs, la luminothérapie est déconseillée chez les personnes traversant une maladie psychologique. De cette façon, les sujets vivants des troubles autistiques, de l'hystérie ou de la névrose devront stopper les séances ou éviter de les démarrer sans l'avis d'un médecin spécialisé. Si vous vous sentez excité, énervé ou agité, l'exposition répétée à la lumière vive peut également accentuer vos symptômes et provoquer des effets secondaires plus graves. Plus largement, les personnes sujettes à la paranoà¯a ou la psychose, et les individus diagnostiqués bipolaires ou maniaco-dépressifs devront éviter la luminothérapie, qui pourrait perturber le sommeil et venir accentuer les phases dépressives ou hystériques de leur maladie psychique.
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