La luminothérapie est un dispositif médical reposant sur l'utilisation de la lumière pour soulager les patients de symptômes associés à divers maux. Une lampe de luminothérapie diffuse une lumière se rapprochant au maximum de la lumière naturelle du soleil, à l'exception des ultraviolets, dont la présence peut être nocive pour la peau et les yeux.
Le but d'une séance de luminothérapie est donc de procurer une exposition à une lumière spécifique, afin de compenser la diminution ou l'absence d'exposition à la lumière du soleil qui peut survenir pour diverses raisons : période hivernale, troubles du sommeil, rythme de vie décalé ou encore le travail de nuit.
L'efficacité d'une séance de luminothérapie se juge en fonction de la quantité de lumière reçue, ce qui implique donc des notions de durée des séances et d'intensité de la lumière diffusée par la lampe. Nous allons découvrir ensemble que les aspects les plus techniques de la luminothérapie sont finalement assez simples à intégrer, avec pour conséquence de vous aider à comprendre comment se déroule une séance de luminothérapie.
Sommaire
Comment fonctionne une lampe de luminothérapie ?
Nous venons de voir que le traitement de symptômes par luminothérapie repose sur l'exposition à une lumière spécifique, reproduisant la lumière naturelle, au niveau de sa composition (couleur et température), mais aussi de son intensité, exprimée en lux.
La composition de la lumière
Pour ce qui est du premier point, la composition de la lumière, il explique en grande partie pourquoi vous trouverez des modèles de lampes de luminothérapie indiquant le fait qu'elles diffusent une lumière blanche "plein spectre" ou "large spectre". Cette lumière blanche est composée du mélange de toutes les couleurs de lumières colorées existantes, formant ainsi le spectre de la lumière visible.
Une lampe de luminothérapie à lumière blanche est donc conçue pour se rapprocher au maximum de la lumière du soleil pour vous en apporter tous les bienfaits pour la santé à l'occasion de chaque séance de traitement. La seule différence notable tient dans la présence d'un filtre destiné à éliminer la lumière ultraviolette pour protéger les yeux et la peau, comme nous l'avons déjà indiqué en introduction de cette page.
L'intensité d'une source lumineuse
Concernant l'intensité de la lumière, il faut tout d'abord prendre celle du soleil en référence. Lors d'une belle journée d'été, l'intensité de la lumière du soleil peut dépasser les 100000 lux, tandis qu'une valeur de 10000 lux correspond à une intensité mesurable par mauvais temps lors d'une journée d'hiver.
De l'avis des spécialistes et des scientifiques, l'efficacité d'un traitement par luminothérapie commence à partir d'une exposition à une lumière de 2500 lux. Toute ampoule ou lampe en dessous de 2500 lux (lampe de bureau à LED ou éclairage du domicile) ne représente donc aucun intérêt dans la recherche des effets de la luminothérapie sur l'organisme. C'est pourquoi vous trouverez sur le marché des lampes de luminothérapie d'une intensité de 2500 lux, 5000 lux et 10000 lux, mais pas moins.
Les lampes procurant 10000 lux sont les plus fréquentes et les plus efficaces, car elles correspondent à la puissance généralement indiquée pour une séance type prescrite par un médecin spécialiste des troubles du sommeil ou un praticien : une exposition d'une durée de 30 minutes à une intensité de 10000 lux. Or si vous disposez d'une lampe à 5000 lux, il vous faudra doubler ce temps d'exposition (60 minutes) et même le quadrupler en cas d'utilisation d'une lampe de 2500 lux (120 minutes), ce qui peut commencer à poser des problèmes d'organisation et de temps disponible pour le traitement.
Il en est de même pour la distance séparant les yeux de la source lumineuse, une lampe en l'occurrence. En effet, plus l'on s'éloigne de la lampe, plus l'intensité diminue. Il faut donc savoir que lorsqu'une lampe de luminothérapie indique délivrer une intensité de 10000 lux à 30 cm, cette intensité doit être divisée par deux si l'on place ses yeux à 45 cm, obligeant donc à doubler le temps d'exposition si l'on souhaite bénéficier des résultats optimaux.
La durée d'une séance de luminothérapie est donc directement influencée par le matériel utilisé et par la distance à laquelle se trouve la lampe.
Le traitement des symptômes de la dépression saisonnière
La première lampe de luminothérapie ayant été inventée dans le but de traiter les patients victimes de dépression saisonnière, c'est donc par ce volet que nous commencerons notre tour d'horizon du temps d'exposition nécessaire en fonction des affections, des troubles et des maladies.
La dépression saisonnière, ou blues de l'hiver est, comme son nom l'indique, la conséquence de la diminution de la luminosité du soleil au moment de l'hiver (durée et intensité). Les principaux symptômes de la dépression saisonnière sont la fatigue chronique, les troubles du sommeil et de l'humeur et la baisse du moral et de l'énergie.
Pour lutter contre ces symptômes, il faut donc utiliser la luminothérapie comme une méthode de substitution à l'exposition à la lumière naturelle, en mettant en place une séance quotidienne de 30 minutes à une intensité de 10000 lux le matin, durée à adapter en fonction de la puissance de votre lampe, comme indiqué précédemment.
Cette pratique quotidienne va agir sur la production de sérotonine, dite hormone du bonheur, qui va agir comme régulateur de l'humeur et du moral, sachant que 95 % des patients constatent une amélioration de leur état de santé après deux semaines de séances de luminothérapie.
Lutter contre les troubles du sommeil
Les origines potentielles des troubles du sommeil sont multiples et peuvent prendre diverses formes, ce qui implique de respecter à tout prix les indications fournies par le médecin ou le spécialiste du sommeil prescrivant ou conseillant des séances de luminothérapie, pour agir efficacement sur l'horloge interne présentant des dysfonctionnements.
Pour les patients souffrant d'un retard de phase, c'est en dire s'endormant très tard et ayant des difficultés à se lever tôt, il faut mettre en place la pratique d'une séance quotidienne à un horaire matinal (10000 lux pendant 30 minutes), afin de donner au cerveau un signal de plein éveil grâce à la lumière, de favoriser la production de sérotonine tout en limitant celle de mélatonine (hormone du sommeil) pendant la journée.
Inversement, les personnes touchées par une avance de phase s'endorment très tôt, mais se réveillent également trop tôt, provoquant une fatigue récurrente due à la longueur des journées à affronter. Dans ce cas, la thérapie par la lumière doit être pratiquée à un horaire situé en fin d'après-midi, toujours durant 30 minutes à 10000 lux, dans le but de recaler progressivement l'horloge interne pour retrouver un temps de sommeil mieux adapté à la vie quotidienne.
Pour ce qui est des troubles du sommeil provoqués par un rythme de vie décalé, notamment le travail de nuit, il est indiqué d'essayer d'utiliser la luminothérapie pendant les horaires de travail, pour limiter la sécrétion de mélatonine naturellement présente la nuit et de booster celle de sérotonine pour aider ainsi l'organisme à lutter contre la fatigue.
Nous vous recommandons ces autres pages :